En 2002, Paul Couturiau, romancier et scénariste, et moi-même signions chez Casterman un contrat pour l'édition d'une nouvelle série : SALT. Elle devait comporter une douzaine d'albums. Fin 2004, "Les crânes de cristal", premier album de la série, était entièrement terminé mais Casterman, en transaction avec J. Martin pour ce qui devait être alors le rachat de son oeuvre, renonçait à le publier.

Le thème est porteur ... En 2008, Spielberg sort "Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal".

Aujourd'hui, en avril 2012, Images Innées, maison d'édition associative, sort une première édition couleur numérotée à 100 exemplaires avec dos toilé de l'album "Les crânes de cristal". Suivront une édition couleur courante et un tirage très limité (50 exemplaires) noir-blanc.

 

Les crânes de cristal : le synopsis

Selon une légende maya, il existerait, disséminés de par le monde, treize crânes de cristal, porteurs des secrets de la création.

S'ils étaient réunis, ces crânes se mettraient à parler et livreraient leur savoir. En 1924, un riche anglais, Frederick Mitchell-Hedges, s'improvise explorateur.

Avec sa fille, Anna, alors adolescente, il part au Belize et découvre la pyramide de Lubaantun. Un jour, Anna grimpe au sommet de la pyramide et dans l'anfractuosité des pierres aperçoit un objet qui réfléchit la lumière. Elle alerte l'équipe.

Celle-ci descelle des pierres du sommet et l'adolescente descend au bout d'une corde. Elle remonte un crâne de cristal à la mâchoire mobile. Les indigènes considèrent que cet objet est leur propriété, par tradition, et rechignent à reprendre le travail. Mitchell-Hedges leur fait cadeau du crâne, qui ne sera donc pas confié au musée avec lequel l’explorateur est en relation, à Londres. Une fois, les fouilles terminées, les indigènes le remercient toutefois de les avoir traités avec autant d’humanité, en lui faisant don du crâne.

Mitchell-Hedges ramène le crâne en Angleterre.

Des années plus tard, sa fille le fait expertiser par le laboratoire Hewlett Packard. Les conclusions sont sidérantes : l'objet est formé d'une seule pièce, c'est un cristal piézo-électrique (le même qui est utilisé en informatique pour véhiculer l'information). Si son créateur avait connu l'électricité, le travail aurait pu être rapide, car sous l'effet du courant, le cristal devient malléable ; sans électricité, sa fabrication, à raison de huit heures de travail par jour, aurait demandé plusieurs vies d’homme.

Aujourd'hui, le mystère demeure entier.

Il existe un autre crâne semblable au British Museum et un plus petit à Bruxelles. Mais celui de Mitchell-Hedges est le seul à avoir la mâchoire mobile.