La Peste Blanche est la macro-dépression nerveuse qui guette la jeunesse en chômage. Nos personnages tentent d’y échapper. Peut-être ont-ils réussi ? Il faut savoir que nos anti-héros s’emmerdaient depuis des années. Encore deux ou trois jours et ils devenaient véritablement blasés.
Quelquefois, la simple intention de vouloir changer déclenche une action rédemptrice permettant de remonter quelques marches du puits, et même le puits tout entier.
Lisez cette histoire. Quoi que vous pensiez de l’amitié de Guy et Dimitri, de la Rolls de Godinus, philosophe de mon cul, du sexe dénudé de l’esprit au cube qui plane dans le ciel catalan ou que vous restiez sur votre faim, vivez cette histoire sans sens aucun, image authentique de la vie moderne chez nous les jeunes. Il faut rire. Andréas, Adolph et Jésus avaient complètement oublié cette vérité première. Rire ne veut pas dire abdiquer. Avec le rire, on cesse de se tuer pour des idées, on aperçoit l’absurde, on perçoit ses sens, et on remonte son puits.
Pourquoi courir si vite quand on peut marcher le long d’une plage ? Avec le soleil, Dieu éternel n°1 au hit-parade des civilisations de la terre. Avec l’éternel féminin scellé à vous comme un membre. Avec l’air et les nourritures de la mer.
L’apocalypse est pour hier en vérité car partout dans l’univers, l’apocalypse règne. Tuons la trouille et rigolons ensemble voulez-vous ?..
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préface - Jean Pleyers 1977